Julien Bismuth
né en 1973 à Paris, France
vit et travaille à New-York, États-Unis

Julien Bismuth, Sibyl Sybil, vidéo, vue de l’exposition Sibyl Sybil, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2017
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras
Sibyl, Sybil, 2017
Cette vidéo, produite en 2017, se compose d’une succession de plans fragmentés, avec en audio, l’enregistrement de la voix de l’actrice Laure-Lucille Simon, lisant un extrait d’un des derniers poèmes du poète américain Wallace Stevens, intitulé The Sail of Ulysses (La Voile d’Ulysse)1.
« Il s’agit d’un passage qui est ressorti plus particulièrement quand j’ai lu ce poème, comme il arrive souvent quand on lit » 2. Le texte est lu en alternance en français et en anglais par l’actrice :
- Quelle forme a la sibylle ?
C’est la sibylle du soi,
Le soi comme sibylle, dont le diamant,
Dont le plus haut embrassement de toute richesse
est pauvreté, dont le joyau trouvé
au central le plus exact de la terre
est besoin. Pour cela, la forme de la sibylle
Est une chose aveugle qui tâtonne, à la recherche de sa forme,
Une forme qui est faible, une main, un dos,
Un rêve trop pauvre, trop démuni
Pour qu’on s’en souvienne, cette vieille forme
Usée courbée vers le néant,
Une femme qui regarde au loin sur la route,
Un enfant assoupi dans sa propre vie.
1 – Wallace Steven, Opus Posthumous : poems, plays, prose, New York, A.A. Knopf, 1957. Traduit par Julien Bismuth et Laure-Lucille Simon.
2 – Julien Bismuth, correspondance du 13 juin 2017

Julien Bismuth, Caspar, vue de l’exposition Sibyl Sybil, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2017
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras

Julien Bismuth, vue de l’exposition Sibyl Sybil, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2017
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras
Caspar, 2017
Ce motif a été réalisé à partir d’un dessin d’une image rêvée. Une nuit, j’ai été réveillé par cette image que j’ai ensuite dessinée, dans le noir, dans le cahier que j’ai toujours sur ma table de chevet.
La note qui en fait partie dit « Caspar masque doigts dans trous pour les yeux ». Je retiens l’image d’un fantôme en habit blanc avec un masque épais et deux doigts enfoncés dans les trous pour les yeux du masque. Je retiens aussi l’urgence du réveil que m’a imposé cette image. J’ai écrit Caspar en pensant à Casper le Gentil Fantôme.

Julien Bismuth, Lettres à l’exposition, performance, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2017
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Marion Sarrazin

Julien Bismuth, vue de l’exposition Sibyl Sybil, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2017
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras

Julien Bismuth, vue de l’exposition Sibyl Sybil, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2017
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras
Lettres à l'exposition, 2017
Julien Bismuth donne à lire son processus de travail dans la série des Lettres à l’exposition. Il prévoit d’en écrire dix, depuis Rennes, puis en Europe et jusqu’au Brésil en août.
Les trois premières lettres sont écrites en public dans l’espace d’exposition. Ces écritures improvisées, qui s’adressent en direct à un public présent ou virtuel, s’achèvent lorsque la surface de la feuille ou de la page d’ordinateur est remplie. Ces pages sont ensuite imprimées et affichées à La Criée.

Julien Bismuth, Jests, vue de l’exposition Sybil Sybil, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2017
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras
Jests, 2017

Julien Bismuth, Chaque chose a son visage et chaque visage a sa chose, vue de l’exposition Sybil Sybil, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2017
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras
Chaque chose a son visage et chaque visage a sa chose, 2017
D’autres pièces témoignent d’actions récentes, réalisées par Julien Bismuth lors du montage de l’exposition :
une trace de maquillage sur une plaque de verre Chaque chose a un visage et chaque visage a une chose, l’empreinte du bout de son nez dans le mur Nasse, un geste sur deux bouteilles en sucre Jests…

Julien Bismuth, Jes, vue de l’exposition Sybil Sybil, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2017
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras
Jest
Ces images ont été prises pendant l’installation d’une œuvre à Brême en Allemagne.
J’ai rempli une bouteille d’eau, puis j’y ai mis deux tulipes. J’ai ensuite attrapé les tulipes par leurs tiges, avant de relâcher la bouteille et de la laisser s’écraser au sol. Seuls les éclats de la bouteille et l’eau répandue constituaient une partie de l’installation.

Julien Bismuth, Nilly Willy, performance, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2017
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Arthur Perret

Julien Bismuth, vue de l’exposition Sibyl Sybil, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2017
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras
Nilly, 2017
Nilly est constitué de cinq vidéogrammes de la captation de la performance Willy Nilly en 2016, dans lesquels on voit les instants qui suivent l’éclatement d’un gant en latex rempli de pigment.
Collées directement au mur, les images se détachent de la documentation pour devenir des œuvres autonomes et reproductibles.

Julien Bismuth, Nasse, vue de l’exposition Sibyl Sybil, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2017
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras

Julien Bismuth
photo : Benoît Mauras
Nasse, 2017
Une pensée, 2013
À pivoter sur le côté une fois par jour.

Artiste associé
Julien Bismuth
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né en 1973 à Paris, France
vit et travaille à New York, États-Unis

Cycle
Alors que j’écoutais moi aussi […]
Félicia Atkinson, Julien Bismuth et Yann Sérandour
de janvier 2017 à février 2018