Rasmus Myrup - Salon des Refusés -Photo by Hendrik Zeitler

Exposition

Salon des Refusés

Rasmus Myrup

1646 - project space for contemporary art, Den Haag, Pays-Bas


« 1646 célèbre la diversité à une époque où la division et l’exclusion semblent gagner du terrain aux Pays-Bas ».

Dans le climat politique néerlandais actuel, où les différences entre les gens semblent être un motif d’exclusion et de division, Rasmus Myrup donne vie à un groupe d’habitants des pays nordiques. Ils nous invitent à réfléchir au besoin d’imagination et à la façon dont la diversité doit être célébrée et protégée.

Les nouvelles œuvres de l’exposition Salon des Refusés de l’artiste danois Rasmus Myrup sont une coproduction entre 1646 et la Biennale de Göteborg dans le cadre d’une collaboration avec La Criée, centre d’art contemporain à Rennes, en France.

Un groupe d’individus folkloriques qui ont été évincés de la normativité nordique moderne traîne dans l’exposition. Ils semblent tous graviter  autour de l’entrée d’une boite de nuit, attendant notre départ pour s’animer. C’est un espace où les humains ne peuvent pas aller – leur espace sécurisé. Un espace sans nous.

Ces êtres mythologiques, dont le corps est fait des matériaux naturels qu’ils animent, portent des vêtements sur mesure qui expriment leur personnalité, en tant qu’incarnation contemporaine de leurs légendes anciennes et actuelles.

Ces personnages sont des êtres du passé, dans un contexte contemporain. Ils nous ressemblent un peu  mais sont pourtant complément différents. On y retrouve par exemple, la puissante divinité terrestre, mère célibataire de quatre bœufs magiques, qui fait tomber de l’acide une fois par an pour alléger les pressions de la parentalité. Ou encore un elfe de la forêt qui en a assez de devoir cacher le trou qu’il a dans le dos juste parce que les hommes n’arrêtent pas de le regarder…

Le passé culturel est souvent détourné par les conservateurs de droite qui tentent de déformer l’histoire pour l’adapter à leur vision du monde patriarcale, misogyne, homophobe et cis-centrée. Résistant à cette emprise étouffante, Myrup relit les sources du passé et fait ressortir leurs caractères sensuels, homosexuels et progressistes.

Issus des contes oraux, ces personnages proviennent d’un subconscient collectif, représentant une nature sauvage à la fois dans la réalité et dans la pensée. Myrup vise à redécouvrir ces récits en constante évolution et à acquérir ainsi une compréhension plus profonde de notre propre temps présent.

Communiqué de presse des co-directeurs de 1646 : Clara Pallí Monguilod et Johan Gustavsson.