Seulgi Lee

née en 1972 à Séoul, Corée du Sud
vit et travaille à Bagnolet, France


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Seulgi Lee, KUNDARI araignée, structure tubulaire avec cinq cercles,150 x 124 x 151 cm, 2019
collaboration avec Brice Oziel, Montreuil-sur-Ille

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes – photo : Benoît Mauras – Seulgi Lee © Adagp, Paris 2019

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Seulgi Lee, KUNDARI araignée, structure tubulaire avec cinq cercles,150 x 124 x 151 cm, 2019
collaboration avec Brice Oziel, Montreuil-sur-Ille

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes – photo : Benoît Mauras – Seulgi Lee © Adagp, Paris 2019

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Seulgi Lee, vue de l’exposition LE PLUS TÔT C’EST DEUX JOURS MIEUX, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2019

photo : Benoît Mauras – Seulgi Lee © Adagp, Paris 2019

KUNDARI araignée, 2019

structure tubulaire avec cinq cercles, 150 x 124 x 151 cm, 2019
collaboration avec Brice Oziel, Montreuil-sur-Ille

« Kundari » est un néologisme inventé par Seulgi Lee. KUNDARI araignée fait partie d’un ensemble lui a été inspiré par le conte populaire Gargantua1. Et si ce géant rabelaisien, qui a façonné les paysages français d’est en ouest, avait été une femme ?

En contre-point de cette démesure masculine, Seulgi Lee pose à même le sol des grands stabiles en métal peint. Leurs formes sont des représentations abstraites et géantes de sexes féminins. L’artiste convoque ici plusieurs références historiques : celle des Sheela Na Gigs, sculptures médiévales représentant des déesses de la fertilité, et d’autres motifs utilisés dans la peinture européenne de la préhistoire au néolithique. Les soustitres des KUNDARI araignée, abeille évoquent des symboles recensés par l’archéologue Marija Gimbutas2.

Elle écrit à ce propos : «L’étonnante répétition des associations symboliques au cours du temps et dans toute l’Europe sur les poteries, les figurines et autres objets de culte m’a convaincue que nous sommes là devant autre chose que de simples « motifs géométriques » : ces signes appartiennent à un alphabet métaphysique ».

Seulgi Lee s’inspire de ce répertoire de la mythologie occidentale pour en livrer une interprétation contemporaine.

1 – Gargantua est un roman de François Rabelais, 1534

2 – Marija Gimbutas, Le langage de la déesse, 2005


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Seulgi Lee, U : 유언비어 (流言蜚語). Yu-eon-bi-eo. U : Mots coulent comme de l’eau, rampent comme un insecte. = Rumeur., soie de Jinju, coton, 155 x 195 x 1 cm, 2019
collaboration avec Seungyeon Cho de Tongyeong, Corée

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes – courtesy Gallery Hyundai, Séoul – photo : Simon Boudvin – Seulgi Lee © Adagp, Paris, 2019

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Seulgi Lee, U : 유언비어 (流言蜚語). Yu-eon-bi-eo. U : Mots coulent comme de l’eau, rampent comme un insecte. = Rumeur., soie de Jinju, coton, 155 x 195 x 1 cm, 2019
collaboration avec Seungyeon Cho de Tongyeong, Corée

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes – courtesy Gallery Hyundai, Séoul – photo : Simon Boudvin – Seulgi Lee © Adagp, Paris, 2019

U : 유언비어 (流言蜚語). Yu-eon-bi-eo. U : Mots coulent comme de l’eau, rampent comme un insecte. = Rumeur., 2019

soie de Jinju, coton, 155 x 195 x 1 cm
collaboration avec Seungyeon Cho de Tongyeong, Corée

L’ensemble U reprend le format traditionnel des couvertures coréennes Nubis réalisées selon la technique du matelassage « Tonyeong Nu » dans la ville de Tongyeong située à l’extrême sud de la Corée du Sud et produites jusque dans les années 1980.

L’artiste les réinterprète en dessinant des compositions géométriques et colorées, inspirées de proverbes coréens.
Cette couverture produite en 2019 pour l’exposition de La Criée,  est réalisée à la main, comme toutes les autres, en collaboration avec Seungyeon Cho en Corée du Sud. Les dessins, notamment pour les formes arrondies, l’ont conduit à trouver des solutions techniques inédites.


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Seulgi Lee, ÎLE AUX FEMMES, film, 15 min, 2019

collaboration avec Anne-Laure Vincent et Clémence Mimault

image et montage : Pierre-Philippe Toufektchan
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
Seulgi Lee © Adagp Paris, 2019

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Seulgi Lee, ÎLE AUX FEMMES, film, 15 min, 2019

collaboration avec Anne-Laure Vincent et Clémence Mimault

image et montage : Pierre-Philippe Toufektchan – production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes – Seulgi Lee © Adagp Paris 2019

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Seulgi Lee, W / Jeune fille bien coiffée. W / Sa2 la2 kwa2 shu1ngu2 la2 shhũ1 itzie ske2., détail, cœur de palme, laiton, 100 x 111 x 23 cm, 2017
collaboration avec la coopérative des vannières Xula, Santa Maria Ixcatlan, Mexique – courtesy de la galerie Jousse Entreprise, Paris

Seulgi Lee, ÎLE AUX FEMMES, film, 16 min, 2019
collaboration avec Anne-Laure Vincent et Clémence Mimault – image et montage : Pierre-Philippe Toufektchan – production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes

photo : Benoît Mauras – Seulgi Lee © Adagp, Paris 2019

ÎLE AUX FEMMES, 2019

film, 16 min
collaboration avec Anne-Laure Vincent et Clémence Mimault

L’intérêt de Seulgi Lee pour la transmission orale l’a amené à s’intéresser à la culture immatérielle des régions françaises à travers leurs répertoires de chansons populaires. Le film ÎLE AUX FEMMES a été tourné dans le Trégor, sur l’île des femmes, au large de Port-Blanc.

Selon la tradition populaire orale, l’île tirerait son nom du fait que les femmes de goémoniers y faisaient sécher le goémon en y accédant à marée basse. Dans le film de Seulgi Lee, on y voit deux femmes qui ramassent le goémon, chantent et dansent dans le paysage armoricain au crépuscule. Leurs silhouettes en mouvement et leurs chants improvisés déplacent avec humour la réalité vers la fiction. Les deux artistes performeuses se sont librement inspirées de la culture populaire bretonne, en particulier de ses chansons, pour proposer un autre trope ou détournement.


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Exposition

LE PLUS TÔT C’EST DEUX JOURS MIEUX

Seulgi Lee

du 21 septembre au 17 novembre 2019