Samira Sahnoun

née en 1978
vit et travaille à Alger, Algérie


sahnoun_01

Samira Sahnoun, Voiles à l’écoute du vent, vue de l’exposition Ouvertures algériennes, créations vivantes, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2003

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes

photo : Benoit Mauras

sahnoun_02

Samira Sahnoun, Voiles à l’écoute du vent, vue de l’exposition Ouvertures algériennes, créations vivantes, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2003

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes

photo : Benoit Mauras

sahnoun_03

Samira Sahnoun, Voiles à l’écoute du vent, vue de l’exposition Ouvertures algériennes, créations vivantes, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2003

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes

photo : Benoit Mauras

Voiles à l’écoute du vent, 2003

tissu, feutre, acrylique, dimensions variables

« Pans d’écriture, pans de tissu, pans de vie à traverser, à lire, à contempler, à écouter… Se laisser entraîner par le rythme des mots, plonger dans un univers poétique, s’engouffrer dans les pensées vagabondes d’une jeune algéroise lucide et rêveuse, voilà ce que nous offre Samira Sahnoun ; voilà ce qu’elle offre plus exactement au vent qui le transmettra à qui tend une oreille attentive, à qui pose un regard curieux sur le monde.

Les mots jaillissent des profondeurs de l’âme et viennent délicatement se poser sur la surface transparente de voiles placés au seuil d’une porte. Ils s’organisent en cercles, en frises, en spirales, en triangles, en carrés, en étoiles, ect. Ils se dessinent en rouge, en vert, en ocre, ect, transportant ainsi avec eux toutes les couleurs de leur terre d’origine, toute la tradition arabo-musulmane sur laquelle s’est construite la culture algérienne.

A distance les mots sont des formes tirées de la géométrie simple. A proximité, ils se remplissent de sens. Français et tifinigh1 se mêlent et se complètent pour rendre hommage au célèbre écrivain algérien Kateb Yacine et à son égérie NEDJMA2. Samira Sahnoun – jeune femme qui n’a connu que les tristes jours d’Alger – rend hommage à celui qui, par ses mots, lui a fait redécouvrir la beauté cachée d’Alger, la majesté simple des gestes quotidiens. Comment ne pas l’en remercier ?
Il y a aussi ce vent à qui l’on confie ses pensées les plus intimes et qui vient faire danser les voiles tatoués de mots. Voiles à l’écoute du vent. Il y a ces voiles justement qui, par leur translucidité, permettent une rencontre toute en retenue et en pudeur entre l’intérieur et l’extérieur, entre soi et le monde. Voiles qui dévoilent et plus encore… »

Aurélie Bruhl, « La profondeur des choses se cache à la surface », Ouvertures algériennes, créations vivantes, Editions La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2003
1 Le tifinigh est une écriture à motifs abstraits et figuratifs utilisée par les touaregs du désert saharien.
2 Kateb Yacine, Nedjma, Paris : Suil, 1956.


ouverturesalgeriennes_01

Exposition

Ouvertures algériennes, créations vivantes

Kader Attia, Khaled Belaïd, Farid Redouani, Samira Sahnoun et Zineb Sedira

du 12 juin au 14 août 2003

Catalogue

Ouvertures Algériennes, Créations Vivantes

Kader Attia, Khaled Belaïd, Farid Redouani, Samira Sahnoun, Zineb Sedira

2003