Jota Castro
né en 1965 a Yurimaguas, Pérou
vit et travaille à Bruxelles, Belgique

Jota Castro, Torino Junknews, vue de l’exposition …pour Amiel, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2004
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Marc Domage

Jota Castro, Torino Junknews, vue de l’exposition …pour Amiel, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2004
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras

Jota Castro, Torino Junknews, exhibition view …pour Amiel, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2004
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras
Torino Junknews, 2004
Torino Junknews est un hommage rendu à l’Arte Povera, mouvement artistique apparu à Turin en Italie à la fin des années 1960. Proposant de rétablir un contact direct avec les matériaux pauvres et naturels (charbon, pierre, terre, verre, etc.), l’Arte Povera s’inscrit dans un climat de revendication politique pour l’établissement d’une « autre société » et d’un autre mode de perception.
Les sacs poubelle en plastique transparent contiennent des articles de presse froissés et sont fermés par des noeuds de tubes de néon. Avec cette installation, Jota Castro interroge notre rapport à l’actualité et notre manière de construire, d’assimiler, de digérer et de se réapproprier l’information.
En 1998, après avoir travaillé pour les Nations Unies et l’Union Européenne, Jota Castro décide de mettre un terme à sa carrière diplomatique internationale pour opérer dans le champ de l’art. Cet artiste franco-péruvien réalise des sculptures, des installations ou des évènements liés aux problématiques économiques, sociales et politiques actuelles.
Il serait pourtant erroné de réduire l’œuvre de Jota Castro au seul « art politique ». L’enjeu est plutôt de dévoiler le pouvoir des discours en plaçant souvent le langage et les signes visuels au centre de sa pratique artistique. L’association de noms propres, la retranscription de débats politiques, la référence à l’histoire de l’art ou encore les jeux de mots, provoquent davantage le trouble et l’ambiguïté chez le spectateur que l’affirmation rassurante d’une pensée établie.
Jota Castro utilise l’art à des fins critiques en proposant des interventions parfois polémiques, mais en totale rupture avec la vérité d’un discours idéologique. Il réinterprète, non sans humour, les codes visuels ou linguistiques, s’approprie des images, des expressions préexistantes et explore ainsi les formes de communication.

Jota Castro, Torino Junknews, vue de l’exposition …pour Amiel, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2004
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Marc Domage

Jota Castro, Torino Junknews, vue de l’exposition …pour Amiel, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2004
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras

Jota Castro, Breaking Icons, vue de l’exposition …pour Amiel, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2004
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Marc Domage
Breaking Icons, 2004
Breaking Icons (briser les icônes) présente les portraits d’intellectuels, d’artistes ou d’hommes politiques qui ont eu une influence décisive et constructive dans la vie de Jota Castro.
Les cadres de verre ont été brisés par l’artiste au marteau. Entre admiration et rejet, ce geste met aussi à l’épreuve notre tentation à reconnaître ces portraits. L’œuvre devient alors une métaphore de la violence symbolique qui consiste à se libérer de la fascination produite par nos idoles pour opérer nos propres choix.

Jota Castro, Motherfuckers never die, vue de l’exposition …pour Amiel, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2004
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Marc Domage

Jota Castro, Motherfuckers never die, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2004
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras

Jota Castro, Motherfuckers never die, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2004
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
photo : Benoît Mauras
Motherfuckers never die, 2004
Motherfuckers never die (Les fils de putes ne meurent jamais) : trois caissons lumineux de couleurs différentes présentent des listes de personnes et d’institutions qui, selon Jota Castro, occupent des positions controversées.
Le caisson violet dresse l’inventaire des entreprises et des multinationales qui régissent l’économie mondiale.
Le caisson rouge est une liste subjective qui énumère des noms de politiques et d’intellectuels.
Le caisson noir énonce les noms d’islamistes kamikazes au Moyen-Orient.
Pour chaque caisson, présenté sous la forme d’une liste ou d’un plan de table de réunion, Jota Castro a utilisé la typographie officielle des Nations Unies, ce qui provoque des rencontres ambiguës.
Jota Castro
né en 1965 a Yurimaguas, Pérou
vit et travaille à Bruxelles, Belgique