Christelle Familiari

née en 1972 à Niort, France
vit et travaille à Rennes, France


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Christelle Familiari, vue de l’exposition Flasque(s), La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2008

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes et Le Lait centre d’art contemporain, Albi

photo : Benoît Mauras

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Christelle Familiari, vue de l’exposition Flasque(s), La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2008

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes et Le Lait centre d’art contemporain, Albi

photo : Benoît Mauras

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Christelle Familiari, vue de l’exposition Flasque(s), La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2008

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes et Le Lait centre d’art contemporain, Albi

photo : Benoît Mauras

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Christelle Familiari, vue de l’exposition Flasque(s), La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2008

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes et Le Lait centre d’art contemporain, Albi

photo : Benoît Mauras

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Christelle Familiari, vue de l’exposition Flasque(s), La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2008

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes et Le Lait centre d’art contemporain, Albi

photo : Benoît Mauras

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Christelle Familiari, vue de l’exposition Flasque(s), La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2008

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes et Le Lait centre d’art contemporain, Albi

photo : Benoît Mauras

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Christelle Familiari, vue de l’exposition Flasque(s), La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2008

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes et Le Lait centre d’art contemporain, Albi

photo : Benoît Mauras

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Christelle Familiari, vue de l’exposition Flasque(s), La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2008

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes et Le Lait centre d’art contemporain, Albi

photo : Benoît Mauras

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Christelle Familiari, vue de l’exposition Flasque(s), La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2008

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes et Le Lait centre d’art contemporain, Albi

photo : Benoît Mauras

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Christelle Familiari, vue de l’exposition Flasque(s), La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2008

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes et Le Lait centre d’art contemporain, Albi

photo : Benoît Mauras

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Christelle Familiari, vue de l’exposition Flasque(s), La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2008

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes et Le Lait centre d’art contemporain, Albi

photo : Benoît Mauras

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Christelle Familiari, vue de l’exposition Flasque(s), La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2008

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes et Le Lait centre d’art contemporain, Albi

photo : Benoît Mauras

Flasque(s), 2007

vingt deux sculptures en céramique, 60x 54 x 36 cm, 36 x 25 x 17 cm,
31 x 26 x 19 cm, 32 x 30 x 15 cm, 52 x 45 x 40 cm, 52 x 47 x 24 cm,
42 x 35 x 31 cm, 63 x 58 x 30 cm, 76 x 46 x 39 cm, 70 x 70 x 37 cm,
58 x 50 x 42 cm, 57 x 55 x 32 cm, 50 x 44 x 36 cm, 63 x 50 x 36 cm,
33 x 37 x 27 cm, 33 x 22 x 33 cm, 33 x 22 x 33 cm, 70 x 63 x 31 cm,
60 x 58 x 18 cm, 72 x 70 x 32 cm, 39 x 32 x 23 cm
sol en argile cru
trois photographies noir et blanc réalisées par Bernard Renoux
tirages argentiques sur papier baryté, 150 x 120 cm chaque photographie

Pour son exposition à Rennes, l’œuvre de Christelle Familiari se décline dans un nouveau rapport à l’espace d’exposition et à la sculpture : trois tonnes d’argile blanche servant à la fabrication de céramique ont été étalées sur la totalité de la surface de La Criée, invitant les visiteurs à « modeler » discrètement la terre au fur et à mesure de leur déambulation. Ce paysage de terre est ponctué de sculptures en céramique, intitulées Flasques, à savoir des formes abstraites ayant l’apparence trompeuse de formes molles.

Les premières Flasques ont été réalisées durant l’été 2006, au cours d’une résidence à la galerie associative Interface (Dijon) et montrées dans l’exposition qui lui faisait suite. Elles étaient alors associées à une série de collage, réalisés à partir de pages de magazines de mode, qui orientaient la lecture vers les thèmes de la dislocation, du démembrement et de l’abandon. Cette première série de Flasques est née du travail de la matière et de sa mise en échec en utilisant la technique du colombin : un boudin de terre est façonné puis fixé sur les bords de la vasque, cette technique irrégulière génère des surpoids de matière qui peuvent induire un affaissement de la forme que Christelle Familiari a ici recherché et encouragé. Les Flasques traduisent ainsi le mouvement de transformation de la céramique, l’épuisement de la forme sous son propre poids et ces sculptures suggèrent le geste de l’artiste mais aussi un état, celui de l’abandon de soi, l’abandon de la forme elle-même.

Les Flasques présentent ici ont été réalisées dans les ateliers du CRAFT (centre de recherche des arts du feu et de la terre) en juillet, aout et septembre 2007, elles sont cuites et émaillées.

Dans l’exposition Flasque(s) à La Criée, la présence de l’artiste s’est retirée au profit d’autres formes de présences, à la fois plus discrètes et plus complexes. Les sculptures disposées au sol ont été modelées avec la même matière utilisée pour recouvrir le sol de La Criée, ce qui les englobe et les relient dans un tout, tel un paysage dans lequel le visiteur se retrouve impliqué malgré lui. Avec le temps, l’argile va devenir poussière et les céramiques vont se détacher de la masse. Elles vont ainsi ressurgir pour réapparaître plus fragiles, dénuées de socle et dispersées dans l’espace.

Pour conserver une trace et témoigner de l’évolution de la pièce, Christelle Familiari a fait réaliser trois photographies. La première a été prise le 2 janvier 2008, avant toute trace d’intervention extérieure dans l’espace. La deuxième révèle l’état de l’œuvre au lendemain du vernissage et la troisième sera réalisée quelques temps après. Ces trois photographies noir et blanc sont présentées dans la petite salle de la criée et témoignent de la mémoire de cette œuvre éphémère, en constante évolution.

Le visiteur se trouve ainsi pris dans cette œuvre, acteur de sa présence et spectateur des états passés. C’est bien à ces mises en jeu, de soi, de l’appréhension de l’espace et de la sculpture, que Christelle Familiari nous convient.

Carole Brulard


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Exposition

Flasque(s)

Christelle Familiari

du 11 janvier au 24 février 2008


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Christelle Familiari, Demande de suçons, vue de l’exposition Ex-Change, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 1999

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes

photo : Hervé Beurel

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Christelle Familiari, Demande de suçons, vue de l’exposition Ex-Change, La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 1999

Christelle Familiari © Adagp, Paris 2018

production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes

photo : Hervé Beurel

Demande de suçons, 1999

performance
photographie couleur contrecollée sur aluminium, 140 x 120 cm
deux photographies couleur contrecollées sur aluminium, 40 x 60 cm

Demande de suçons est d’abord une performance que Christelle Familiari a réalisée le soir du vernissage de l’exposition Ex-Change au centre d’art de La Criée. Pendant trois heures l’artiste reste assise sur une chaise dans l’espace d’exposition. Elle porte un manteau et une cagoule rouges, réalisés au crochet par ses soins, qui recouvrent tout son corps, ne dévoilant que ses épaules. Le spectateur est alors invité à faire un suçon sur la partie dénudée du corps de Christelle Familiari.

De cette performance, trois photographies couleur sont réalisées. La première est un portrait en pied de l’artiste, tandis que le cadrage plus serré des deux autres témoigne des traces laissées par quelques spectateurs.

Dans le travail de Christelle Familiari, le toucher, la caresse mettent en évidence l’ambivalence que peut provoquer le contact des corps. En dehors d’un contexte amical ou amoureux l’invitation à poser ses lèvres sur le corps de l’autre n’est pas sans susciter des sentiments entre attraction et répulsion. De manière significative, au don de soi répond une confrontation du désir à la contrainte des conventions sociales. Chez Christelle Familiari s’offrir à l’autre nécessite tout un travail de préparation, « de recueillement », qui passe par la confection du vêtement. L’objet symbolise cette transition du corps de l’artiste vers celui du spectateur, et définit le cadre d’un échange entre ces deux individualités.

Alexandra Gillet


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Exposition

Ex-Change

Simone Decker, Olivier Dollinger, Christelle Familiari, Nan Goldin, Felix Gonzalez-Torres, Bill Jacobson et Gillian Wearing

du 5 novembre au 31 décembre 1999